Les différents types et couleurs du homard
Le Homard bleu
Le homard d’Amérique est considéré comme le roi des crustacés canadiens. Il fait l’objet d’une pêche importante au Nouveau-Brunswick et sa chair attire de nombreux amateurs.
La couleur du homard varie selon l’habitat, depuis le bleu vert jusqu’au brun rouge. Au Centre Marin de Shippagan, des homards bleus, jaunes, beiges et même blancs tachés de bleu, piquent la curiosité de certains observateurs du monde marin. L’astaxantine ou le carotène… Le pigment de base du homard est l’astaxantine, une protéine très près du carotène. Le carotène est un pigment produit par les plantes, c’est sûrement le pigment le plus abondant sur la planète.
« Même si l’astaxantine, pigment de base de la carapace, est de couleur rouge orangé, le homard vivant prend normalement une couleur vert foncé » Marc Lanteigne, biologiste
Le vert foncé du homard est donc produit par le mélange de plusieurs autres protéines qui viennent se greffer à l’astaxantine. C’est également le mélange de différentes protéines qui viendra créer la couleur bleue, jaune ou beige des autres homards.
Quelle que soit la couleur du homard et aussi inusité que cela peut paraître, les homards de couleur différente ne sont pas modifiés génétiquement. Il s’agit d’un phénomène de la nature.
Un phénomène rare?
Le biologiste du Centre Marin de Shippagan, Marc Lanteigne, dit que le homard bleu n’est pas nécessairement un phénomène rare. Il peut y avoir un homard bleu sur une population de homards de trois à quatre millions. Tandis que pour le homard calico, jaune, on parle de un sur dix millions. Pour les blancs, les probabilités sont encore plus faibles.
Le homard breton
Le homard breton est réputé depuis le XVe siècle. Grand crustacé qui atteint parfois 45 ou 50 cm, la carapace du homard breton, d’un vert bleuté comporte des taches claires. Les pinces sont très développées et très fortes. Le corps de l’animal se termine par une nageoire en forme d’éventail. La femelle pond de six à dix mille oeufs très petits qu’elle maintient sous son corps et qui donnent naissance à de petites larves : beaucoup de celles-ci sont d’ailleurs dévorées par divers animaux. Le homard se pêche de fin mai à septembre.
II ne faut pas confondre le homard breton avec son compatriote canadien et américain. Ce dernier se distingue par une couleur vert sombre sur les parties supérieures de l’animal. Les pinces des homards américains sont également plus plates.
Saviez-vous que …
Le record documenté du plus gros homard en Amérique revient à un homard capturé dans la région de la Nouvelle-Écosse en 1977 (Canada). Il pesait 44 livres et 6 onces (20 kg) et mesurait entre 3 et 4 pieds (90 à 120 cm) de long. On a estimé son âge à environ 100 ans.
Le homard avec des couleurs atypiques
Un homard à la carapace noire et orange vient d’échapper à la casserole grâce à ses couleurs insolites. La femelle de 450 grammes, dont la carapace est parfaitement divisée en un côté noir à gauche et un côté orange à droite, vient de s’installer au New England Aquarium, à Boston (Massachusetts, nord-est). Elle a été pêchée la semaine dernière dans les eaux de l’Atlantique au large de Salem, au nord de Boston, la ville célèbre pour ses procès en sorcellerie au XVIIe siècle et destination très prisée pendant la période d’Halloween
«C’est du vrai», a affirmé à l’AFP le porte-parole de l’aquarium Tony LaCasse, en évoquant cette carapace insolite provenant, selon les biologistes, d’une division cellulaire au moment de la fertilisation de l’oeuf. La probabilité d’une telle anomalie est de un sur 50 à 100 millions de homards, affirme l’aquarium sur son site internet (www.neaq.org).
La découverte de plus en plus fréquente de homards aux couleurs farfelues intrigue…
Aux USA, dans le secteur de la pêche, la prise de homards aux couleurs inattendues devient de plus en plus commune,ils sont bleus, roses ou oranges voir même bariolés, ils se retrouvent dans les casiers, et personne ne sait vraiment pourquoi.
Michael Tlusty, directeur de recherche à l’Aquarium de la Nouvelle-Angleterre à Boston, a déclaré à l’Associated Press.
« Il existe beaucoup d’explications, mais aucune réellement scientifique »
Il existe effectivement un ancien rapport d’étude de la NOAA qui souligne que le homard peut changer de couleur en fonction de sa nourriture consommée, mais ce phénomène n’a été observé qu’en laboratoire. Bien sûr nous connaissions l’existence de homards bleus observés à l’état naturel, mais pour nous la présence de homard bleu dans l’océan est la conséquence d’une anomalie génétique inexpliquée.
Alors, on se pose une question, la recrudescence de ces observations es-elle liée à l’explosion de la communication sur internet ? Je ne saurais vous le dire, mais de toute évidence les témoignages se multiplient. Mais le plus surprenant est que les témoignages de nouvelles couleurs comme le rose fluo ou encore la multiplication d’individus bariolés sont de plus en plus rapportés
Mais le plus incompréhensible est que cette anomalie les rend forcement beaucoup plus visible face à leur prédateurs. Est-ce la chute de ces populations de prédateurs, et en particulier la morue, qui pourrait leur laisser plus de chance de survie, se demande le Dr Diana Cowan directeur exécutif de l’Institut de Conservation de la langouste? En tous cas, c’est actuellement l’interrogation principale de ses recherches.
Et elle confirme:
J’ai reçu de nombreux spécimens de homards aux couleurs farfelues ces derniers temps, le plus joli était rose et violet, de quoi rester pantois!
Source: Nature alerte