Le dragon bleu des mers (glaucus atlanticus)

dragon bleu des mers

Le nom de dragon bleu pour Glaucus atlanticus s’explique par son aspect.

La limace de mer bleue Glaucus atlanticus rappelle la forme d’une hirondelle ou d’un dragon et ce gastéropode marin fascine tant par ses extensions branchiales spectaculaires que la couleur bleue très voyante sur une plage de sable lorsqu’il s’y échoue.

Ces limaces de mer se meuvent lentement, atteignant la vitesse de 10 cm en 5 mn. S’ajoute à cette lenteur le camouflage optique : il se déplace face ventrale vers le haut, collé à la surface de l’eau, laquelle face ventrale est munie d’un flotteur sous la forme d’une bulle d’air provoquant des effets optiques qui perturbent ses rares prédateurs.

A l’aide d’un sac rempli de gaz dans son estomac, G. atlanticus flotte à la surface. En raison de l’emplacement du sac à gaz, l’hirondelle (autre nom du dragon bleu) flotte sur la mer à l’envers. La surface supérieure, en fait le pied (la partie inférieure dans d’autres mollusques), a soit une coloration bleue ou bleu-blanc. La vraie surface dorsale est complètement gris argenté. Cette coloration est un exemple de contre-illumination (par ombrage), ce qui contribue à le protéger contre les prédateurs par le bas, les côtés et au-dessus.

On le trouve dans toutes les eaux tropicales et tempérées. Sa taille maximale est 6 cm.
Glaucus tire son pouvoir urticant des physalies dont il se nourrit en sélectionnant les espèces, les plus urticantes. Le Glaucus, est immunisé vis-à-vis des toxines dont il stocke les plus venimeuses pour son usage personnel, dans des sacs spécialisés : les cnidosacs. Pour cette raison, il peut provoquer des lésions plus fortes que celles des physalies dont il se nourrit.

Physalies, tout aussi étranges que son prédateur le Glaucus, est une colonie de polypes, qui logent sous un corps flottant (Pneumatophore), celui-ci leur permettant de se déplacer au gré du vent (crêtes) et des courants marins. Cette bouée se dégonfle en cas de danger, pour leurs permettent de s’immerger.

La première fois que cette espèce a été découverte date du deuxième voyage du capitaine Cook dans l’océan Pacifique à bord du « HMS Resolution ». À bord du navire, ce sont les scientifiques Johann Reinhold Forster et son fils, Johann Georg Adam Forster qui ont décrit l’animal dans une publication datée de 1777. Aussi à bord du navire, Sydney Parkinson, un illustrateur et artiste d’histoire naturelle écossais, a dessiné les échantillons prélevés ainsi que des cartes.