Imagine ça, en plein été, il fait beau, tu es à la piscine avec tes amis, une idée te traverse l’esprit: « Et si on jouait à celui qui reste le plus longtemps sous l’eau? » Attends une seconde, tu sais à quel point ça peut être risqué, hein? Et oui, ce genre de jeux d’apnée, aussi inoffensifs soient-ils en apparence, peuvent conduire tout droit à une tragédie. En clair, à une noyade.
Ça fait penser à un p’tit conseil essayé et testé: « Plus de prudence et moins de plongée en apnée ».
D’ailleurs, le Réseau aquatique Drummondville a jugé nécessaire, lundi, de rappeler à l’ordre tous ceux qui pourraient être tentés par ce genre de défis, suite à un incident impliquant un enfant dans une piscine municipale, vendredi dernier.
Tiens, par exemple, jetons un œil à ce fameux jeu qui consiste à lancer des anneaux dans l’eau puis aller les chercher. Comme le dit la sauveteuse Sarah-Claude Lampron:
«Y’en a tellement… Tu lances l’anneau, tu plonges, tu le récupères… Ok, pas de problème. Maintenant shift l’histoire un peu : tu balances plusieurs anneaux et tu mets au défi tes amis de tous les récupérer. Ça, ça sonne une cloche de détresse dans mes oreilles !».
Elle a raison quand elle dit qu’il faut arrêter de banaliser ce genre de jeux d’apnée. C’est carrément du défi dangereux sur gage.
Elle réplique vigoureusement : «Beaucoup affirment connaître leurs limites, que ce n’est pas grave, qu’ils retiennent leur souffle, mais je te parie un bon dollar que ce n’est pas le cas. Tu ne connais pas ta limite. Crois-moi, tu crois les connaître, mais ce n’est pas le cas, mec !».
N’oublie jamais : conscientisation, surveillance constante des piscines et vigilance à proximité des cours d’eau font partie des must-do pour prévenir les noyades.
Sache que le bilan des noyades cette année est plutôt lourd : on parle de pas moins de 41 noyades au Québec, soit 10 de plus que l’année dernière à la même époque.
Prends ça à cœur, l’eau n’est pas ton ennemi, mais rappele-toi toujours d’en respecter les limites.